Le Maroc Journal

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Le destin d’une femme

Aicha aujourd’hui est une femme de trente trois ans, à l’age de quinze ans son père Youssef s’éteint, un sexagénaire ancien marchand de légumes à Tétouan, le défunt ne s est marié qu’à l’age de quarante cinq ans, avec Mina une blonde, d’une beauté éblouissante, qu’il dénicha au milieu d’un douar, situé aux environs de nador. Mina devint veuve à l’age superbe de trente cinq ans.
Aicha suite à cette perte cruelle de son père, quitta l’école et fut contrainte du jour au lendemain, de faire la bonne chez Batoul, une voisine du quartier, veuve et directrice d’une école, dont la famille était composée de six membres Trois jeunes filles entre 20 et 25 ans et deux adolescents entre 16 et 18 ans.
La tache que faisait Aicha était sans relâche, sauf le dimanche qu’elle passait chez sa mère, et bien entendu les nuits aussi, au foyer maternel.
Apres le délai de viduité, la belle veuve se remaria avec Saïd un jeune homme du quartier, toxicomane se droguant en cachette, au café dans lequel il assurait le service de garçon.
Dans le vestiaire isolé, il prisait sa dose de haschich, surtout le soir avant de quitter son travail, vers vingt deux heures.
Ce jeune, avait l’œil sur Mina avant même son veuvage, femme rangée et pieuse , il échoua de faire d’elle une adultère, l’intérêt qu’il manifestait à son égard chaque fois qu’il la croisait en son chemin, la dérangeait, l’habitait même quand elle est dans les bras du vieux Youssef.

Femme
Mina eut sa revanche sur la grande différence d’age entre elle et son feu mari, cette fois c’est elle qui dépassait Saïd de cinq ans, elle vient de connaître l’amour envoûtant, qu’elle n’a jamais connu avec le défunt, elle était inondée de bonheur et de passion pour Saïd, quand elle est dans ses bras, elle devient une fournaise de désir.
Au début, la vie à trois paraissait normale, Mina était transportée aux cieux du bonheur, le parâtre de Aicha était doux et plein de gentillesse pour toutes les deux, il apportait chaque soir avec lui deux tartines pour sa femme et pour Aicha
Apres une année de sérénité et de vie tendre, Aicha en pleine adolescence, prit la forme d’une fille superbe dont les mensurations et la beauté dépassaient celles de sa mère, elle devint splendide et ensorcelante.
Saïd, bientôt, incompréhensible, eut pour elle un nouveau regard, autre que celui d’un parâtre, un regard chargé de perversion et de perfidie,
à dessein, il redoubla ses gentillesses avec la fille, qui vite eut pour lui un sentiment de confiance et d’amitié. Mina cela lui fit beaucoup plaisir et développa chez elle, un sentiment de confiance aveugle, de fierté et d’admiration pour son jeune mari, qu’elle aimait follement sans prêter attention à ses regards vicieux, qui s’attardaient et détaillaient le corps de Aicha et ses provocante beauté avec un désir fou.,
Par hasard, une fois l’épouse surprit l’un de ses étranges regards furtifs sur la fille lui tournant le dos, mais elle préféra penser que la plupart des hommes sont des mufles et que dans leur fort intérieur, désirent toutes les belles femmes et en priorité les désirables demoiselles, surtout quand ils croient que personne ne remarque leurs travers, un jour Safia, son amie, a juré que tout homme a ses travers, de toute façon elle était convaincue que son mari, n’était pas ce genre d’individus et ne pouvait regarder sa belle fille d’une manière incestueuse. Car il doit la considérer comme sa fille
Saïd eut l’idée diabolique d’avoir Aicha tout d’abord à son insu,
Il guetta l’occasion qui bientôt se présenta, quand Mina l’enlaçant, après un long moment d’amour, lui apprit que dimanche prochain, elle ira tôt le matin rendre visite à sa mère, qu’elle n’a pas revu depuis six mois, en le taquinant de bien prendre soin de Aicha pour quelques soirs jusqu’à son retour, elle lui apprit aussi que Batoul a accepté de libérer Aicha pour huit jours, pour prendre soin de lui
Saïd dont le cœur allait sauter de joie, répondit en souriant, de façon énigmatique, qu’il prendra beaucoup plus soin d’elle qu’en sa présence, pour cette réponse équivoque, Mina lui happa les lèvres dans un long baiser, qui comme d’habitude excite Saïd au point de venir encore en elle.
Comme d’habitude, pour ce samedi soir, il apporta deux tartines aux fraises, mais cette fois l’une, était pétrie de somnifères, il s’arrangea pour qu’elle revint à Aicha
Juste quelques minutes après l’avoir dégustée, la fille, manifesta plutôt que d’habitude, le désir d’aller se reposer, presque chancelante, sous l’effet du somnifère, elle regagna son lit.
Restés tête à tête, Mina se mit debout et se dévêtit, s’approcha de son époux, l’enlaça en lui chuchotant de ne pas souffler un mot ni bouger, elle le dévêtit à son tour, en tremblant de désir, toujours les façons et les plans de Mina excitent sur le champ Saïd.
Sans prélude, elle le balança sur le dos, au bout de quelques minutes de délices, chacun d’eux eut son plaisir.
Au petit matin, Saïd accompagna sa femme jusqu’au car pour Nador,
Une fois de retour à la maison, Saïd dévêtit l’adolescente, molle et inconsciente, elle était encore sous l’effet du somnifère.
Saïd bavant et brûlant de désir, viola la petite innocente. Aicha, crut qu’elle rêvait, il fit disparaître toute trace de défloration, menaça sa victime d’endosser son crime et le scandale aux employeurs de l’enfant.
Afin qu’elle paraisse par la suite normale, il lui ordonna de simuler la malade et ne pas sortir au dehors, avant les huit jours de son congé.
Par la suite, après le retour de sa femme, il s’arrangea presque chaque soir, au cœur de la nuit, de rejoindre la fille et la posséder à l’insu de sa mère, c’est Mina maintenant qu’l faisait endormir à volonté, sous l’effet du somnifère allégé par ses soins.
Aicha après quelques temps, ne sut que penser, pendant le moment où elle subit les assauts de said, elle a des impressions incompréhensibles, de peur, de haine et des envies d’amour sexuel avec Saïd, elle a aussi des impressions refoulées qu’elle n’ose s’avouer, le soir quand elle a une lâche envie d‘être dans les bras du jeune homme
au lit elle se blottit toute nue, avec une envie irrésistible et un désir ardent, pour qu’il vienne vite la prendre, le soir où il ne la rejoint pas, elle se sent triste et jalouse de sa mère.
Un mois après et quelques jours, la petite Aicha tomba enceinte, à partir du deuxième mois, un mardi matin, des signes de grossesse, traduits par des vomissements, ont été découvert par son employeuse, qui vite comprit le danger qui menace sa famille, le jour même, sans tarder elle fit venir une sage-femme discrète, qui fit avorter la malheureuse adolescente.
Batoul garda Aicha trois jours, pour se remettre, prétextant à Mina qu’elle avait besoin d’elle, tout de suite après, elle la gratifia et la congédia de peur, qu’un membre de la famille ne soit incriminé par elle, on n’osa même pas la questionner sur l’auteur de sa grossesse.
Aicha craignant le scandale et le pire pour sa mère, quitta aussi cette dernière une fois pour toutes pour échapper à la souillure, à la honte et au danger qu’elle risquerait à sa mère.
Le lendemain, on trouva aicha évanouie sur la voie publique de Tanger, on la transporta à l’hôpital, on constata un infarctus non compliqué, on l’hospitalisa pour trois jours, une fois un peu remise, on lui prescrit un médicament fluidifiant de sang, sans pouvoir savoir d’elle grand-chose, sauf qu’elle était de Tétouan. Ce jour même, Saïd fut tué par un camion, c’est la justice divine; il faut y croire.
Mina qui ne put supporter tout d’abord la disparition de sa fille et tout de suite après, la mort de son jeune mari, vendit la maisonnette, la bicoque et partit un petit matin en clandestine sur l’Espagne, avec l’aide de Saida une passeuse de sa connaissance.
Aicha s’éloigna autant qu’elle put de Tetoaun, sans jamais apprendre ce qui arriva à son malheureux parâtre, ni que sa mère avait quitté le Maroc; c’est ainsi, et grâce à sa remarquable beauté, elle commença une autre vie pitoyable et avilissante, chez une entremetteuse, où elle faisait des passes plusieurs fois, jour et nuit, elle apprit aussi à boire et fumer et même se droguer des fois, sans oublier de prendre sa pilule de contraception chaque soir, comme le lui avait conseillé sa patronne.
Grâce à Samira, une prostituée de vingt cinq ans environ, qui amenait des fois, ses clients tard la nuit, à cette maison close de débauche, alors un soir, Aicha se rendit pour la première fois, en compagnie de Samira à une boite de nuit de marque, le soir même la nouvelle venue fut engagée comme entraîneuse stagiaire, et on la surnomma Chouchou !

Sans titre
Par la suite elle apprit rapidement toutes les astuces d’une entraîneuse et apprit aussi à danser d’une façon talentueuse, son savoir et ses ruses avec lesquels, elle engageait ses partenaires de la soirée à la prolonger, rivalisaient et dépassaient même ceux des plus anciennes.
Les saoulards se la disputaient, et elle n’avait que l’embarras du choix, parmi ces derniers, mais savait où donner de la tête et même son patron, dans l’appréciation de sa beauté et sa coquetterie, avait goûté un peu de ses grâces.
Après quelques temps, elle s’imposa, attrayante, remarquable, effrayante et inhumaine, par sa façon envoûtante d’entraîner les saoulards de boire plus et payer plus à boire à elle aussi, jusqu’à leur dernier centime.
Depuis lors, chaque soirée se soldait par l’entraînement d’un ivrogne valable chez Hadda son entremetteuse, avec paiement d’avance du divertissement et du lieu, des fois ce divertissement ce passait à l’hôtel, ou chez le client, mais après tout, elle devait remettre le matin un forfait de deux cents dirhams à Hadda, sinon elle ne l’abriterait plus.
Aicha à cette époque passait une partie de ses matinées dans le sommeil, dans les bras d’un inconnu, de la veille, dont l’haleine était souvent désagréable et gênante, elle n’avait pas le choix, elle a su par expérience que seuls ces vieux ivrognes et obsédés sexuels, payeraient assez bien leur tripotage; un tripotage par lequel et pour lequel elle était devenue presque insensible, en experte, elle faisait semblant d’être sensuelle au paroxysme, et qu’elle prenait son plaisir plusieurs fois durant un seul rapport sexuel, Tout ceci était accompagné de cochonneries propres à elle
Ce leurre qu’elle simulait si bien, au moment de la consommation sexuelle, remontait le moral de ses clients comme un tonus, et les fidéliser autant qu’elle le désirait.
Ceux qui ne la dégoûtent pas, restaient assez rares; Vers onze heures du matin, elle prend une douche, avale quelques bières accompagnées de quatre ou cinq cigarettes, prend son petit déjeuner et se remet tout de suite au lit, mais cette fois, Toute seule! Elle arrive à dormir pour de bon, sans être gênée, elle ne se réveille que vers seize heures, prend son déjeuner puis se maquille, se parfume, prête à offrir son corps au premier venu valable pour elle, mais quand il n’y a pas de clients de passes valables à la maison, elle sort se faire draguer, et draguer les hommes d’un certain âge, soit en faisant le boulevard, soit en se tassant dans l’un de ces salons de thé qui facilitent les rencontres sans lendemain, souvent elle rentre, avec un client adulte ou vieux, avec qui elle passe près de deux heures pour quatre cents ou cinq cents dirhams, ou plus, selon son humeur et selon la tête du client, mais jamais en dessous de ces tarifs, quand il s’agit d’un gros gibier qui paie cher sa nuit blanche d’amour, elle simule la malade par téléphone au chef de la boite de nuit, qui avait un faible pour elle et qui ne bronchait jamais pour ses rares absences, car ces gros gibiers, ne tombent au piège que rarement. Vers vingt deux heures, elle se lave jusqu’aux aisselles, renouvelle son maquillage, se parfume encore, se rhabille d’une façon provocante et quasi-nue, qui faisait baver les loups de la nuit, dans cette boite de nuit d’ivresse, de dilapidation et de dépravation.
Driss, un bel homme de Vingt huit ans, on ne lui connaît aucun ami intime, préférant depuis l’âge de seize ans de vivre et rester seul dans sa chambre, lire, entendre de la musique rythmée ou rêvasser, sa mère Rachida-Lghali était cadre administratif supérieur, au ministère des Finances, comme elle était aussi, d’une famille dont le grand-père était Ministre, dans l’un des Gouvernements de l’ après indépendance, laissant derrière lui, près de quatre fermes agricoles importantes que géraient les membres de la famille, Rachida était belle et aristocratique dans sa façon d’être et de se porter, bienveillante et tolérante, fine, aux idées larges, et d’une attirance et d’une sympathie exceptionnelles, A l’âge de vingt huit ans, elle épousa Mohamed Lotfi, un bel homme, à la quarantaine sonnante, d’une prestance assez rare et d’un charme séduisant, avocat ambitieux et déjà député du peuple.
ce couple assorti, n’a que Driss comme enfant, tous deux, l’idolâtraient et le gâtaient à l’excès depuis sa naissance.
Au dehors et au lycée, à cet âge d’adolescence, Driss s’arrangeait habilement d’être en compagnie de belles filles, souvent plus âgées que lui.
il se souvient aujourd’hui encore de sa cousine Leila, d’une beauté ensorcelante, elle le dépassait de cinq ans et était déjà à l’université, elle venait souvent lui rendre visite, histoire de l’aider à résoudre ses problèmes de mathématiques.
Un soir, les parents de Driss étaient invités à des fiançailles; Leila qu’il admirait timidement et désirait follement dans son for intérieur.
Cette dernière n’était pas indifférente à ses regards Admiratifs et pleins de convoitise et d’envie.
Subitement elle se débarrassa de son tee-shirt, laissant voir la peau satinée du haut de ses généreux seins qui débordaient d’un soutien-gorge blanc qu’elle dégrafa sur le champ, ses seins étaient lourds, larges et pendants.
Leila tremblante de désir, ne laissant à l’adolescent de réaliser ce qui arrive, elle l’enlaça, se colla à lui et lui prit la bouche dans la sienne, dans un long baiser étouffant et étourdissant de plaisir, illico elle le dévêtit, l’allongea sur le dos, puis s’allongea sur lui et lui fit découvrir et goûter un plaisir sexuel et une lassitude qu’il n’a jamais ressenti.

Par la suite, ils firent l’amour à chaque occasion propice, elle l’initia à se familiariser avec le sexe et mieux le consommer. Cette expérience créa chez Driss un regard neuf vis-à-vis des filles et des femmes, un regard différent de tous ses regards d’avant, perspicace, malin, dénudant, plein d’imaginations dévoilantes et possessives, de ces belles créatures du lycée et de dehors.
Un de ces quatre matins, Leila sans le lui apprendre, épousa son professeur qu’on disait d’eux, qu’elle était sa maîtresse, Driss ne put la revoir que rarement en compagnie de son mari, en vain il a essayé de renouer avec elle, car cette dernière pour prouver et manifester sa nouvelle conduite dans le droit chemin, de mariée rangée,
Pour confirmer cette nouvelle conduite, elle porta le voile des femmes Islamistes engagées, avec une piété exemplaire, ce qui attira sur elle du respect et une confiance aveugle de son mari, de tous ses proches et de ses connaissances, en un mot de toute la société
il s’est avéré par la suite; que Driss, paraissait favorisé par la nature et la providence, ses parents, mère et père, ensemble, rivalisaient de le choyer par un argent de poche mensuel qui dépassait largement toutes les exigences de ses dépenses capricieuses, histoire de le faire distinguer parmi ses collègues et souligner le privilège de la classe des dignitaires dont il fait partie; à dix huit ans il fut facilement admis dans les maisons closes, descentes et discrètes, sous forme de Villas et immeubles somptueux, à dix neuf ans il décrocha son baccalauréat littéraire et chose surprenante et inouïe, l’emporta avec mention « bien », ses parents fiers et heureux pour son exploit, lui offrirent un voiture neuve de marque GOLF et une somme coquette, après les grandes vacances qu’il avait passées en compagnie de filles faciles et frivoles, en parties presque égales, dans les villes de son choix comme: Tanger, Tétouan, Fès , Marrakech, Agadir, villes touristiques merveilleuses, et bénéfiques pour les estivants, à la fin de ces mémorables vacances, il tint tête à ses parents et refusa de continuer ses études, Rachida-Lghali céda la première, quant à son père Mohamed Lotfi, jugea qu’il devrait d’abord décrocher sa licence, avant de penser cesser ses études, mais sa femme eut le dernier mot, en faisant facilement caser son fils comme employé dans une banque, dont le directeur général était un ami de la famille de longue date, la ville ou se trouvait cette agence bancaire était à quarante kilomètre au nord-est de Rabat, jolie localité côtière, fondée en 1912, qu’on appelait avant le protectorat, Kenitra (le petit pont) et durant le colonialisme, (Port Lyautey), après l’indépendance, elle a repris son nom d’origine kenitra.
Ce joyau du Gharb est favorisé par la plage Mehdia, l’une des plus belles de l’océan Atlantique, avec le lac sidi Bou Ghaba, au sein d’une forêt protégée où viennent se reposer les oiseaux migrateurs, pas loin de ce coin, il y a la Casbah, où résistent des monuments séculaires et historiques qui forcent l’admiration des visiteurs.
Des arbres fruitiers et autres, presque toujours verts, longent les grandes avenues du centre de la ville de Kenitra, centre, qui dispose par excellence, d’innombrables lieus de loisir et de divertissement, bars, boites de nuit, cabarets et hôtels luxueux avec piscines, il y a aussi d’autres hôtels pour les bourses moyennes, sans oublier
Que pour les pieux et les sages plusieurs mosquées s’érigent ici et là à travers cette petite ville.
Cette ville vous accueille dans un environnement de rêve et de relaxation paradisiaques.
Toutes ces belles choses ont facilité par la suite les débordements de Driss, qui prit l’habitude à partir de ce bel âge, de boire méthodiquement chaque soir, soit chez lui, soit dans les bars très proches de son appartement « la soirée se terminait au lit d’une entraîneuse ou en sa compagnie chez lui » Ce train de vie se prolongea jusqu’à l’âge de vingt-huit ans, à cette époque il prit une nouvelle habitude de fréquenter les boites de nuit, les dancings et les cabarets.
Ces lieus pullulent de filles du genre qu’il aime et préfère, depuis ses vingt ans, une lâche habitude de dépendance de l’alcool et d’une catégorie de femmes buveuses, perverses et déviées sexuellement, s’est installée en lui, sauf que par précaution habituelle, au moment de la pénétration, il usait toujours du préservatif de peur D’attraper une maladie quelconque, en égoïste épris de l’amour physique tout court.
L’une de ces nuites mémorables, une nuit qui cache et occulte la nuit dernière, la nuit fatale qui par le secret du destin qui rapproche, chaque instant de notre vie, à notre fin. Driss, dans cette boite de nuit de marque, rencontra pour la première fois Aicha, il eut le coup de foudre pour elle, elle aussi pour la première fois sentit son coeur battre, d’un vrai désir pour ce beau et jeune saoulard, sans penser à lui vider les poches, encouragé par un sourire qui dit long, il s’empara d’elle par la taille, et se trouvèrent en une seconde sur la piste, souriants l’un à l’autre, ils s’entrelacèrent, se collèrent, en bougeant à peine sur le rythme d’un slow;
Audacieux, Driss colla ses lèvres à la nuque de la jeune femme, respirant un parfum doux, agréable et subtil, il était transporté au septième ciel de l’érotisme, du romantisme et du charnel, chose étrange et inhabituelle pour Chouchou l’entraîneuse, pour la première fois sans remord Aicha trembla de désir sous le baiser prolongé du jeune homme.
Dont la poitrine chaude et solide lui écrasait à dessein, ses gros seins, elle sentit sa bouche et tout son être vouloir aller vers lui, et le couvrir partout, de baisers et de caresses d’une façon encore méconnue pour elle jusqu’à présent,
D’habitude elle restait indifférente ou disait (pas maintenant) à son partenaire. Ils étaient tous les deux étourdis de plaisir, ivres d’alcools surchauffés de désir. Qui leur réclame d’être ensemble et seuls, conscients du lieu et de leur rencontre, ils passèrent le reste de la nuit chez lui pour la somme de quatre cents dirhams, payée d’avance, le matin au lieu de le quitter, elle lui proposa de passer la journée avec lui, gratuitement, ce qui flatta son orgueil de mâle et lui fit plaisir, le soir elle lui préposa encore de passer la nuit avec lui, le matin, sans le savoir elle-même pourquoi, elle lui proposa de rester ave lui encore quelques jours, sans aucune contrepartie
Driss était d’une beauté virile remarquable, toujours propre, soigné, gentil et galant avec les femmes, avec une figure sympathique de plus, il avait un désir insatiable de faire l’amour, ce qui le poussait parfois de prendre la pilule viagra sans rien craindre étant bien bâti, la perversion et la beauté de la voluptueuse Aicha, et surtout ses délires et râles de plaisir quand elle est sous son joug, éveillèrent en lui un sentiment possessif de cette chaude femelle qui répondait su bien à son goût, à toute sa perversion, et à tous ses travers, il décida donc de faire d’elle sa concubine, elle de son côté, trouva en Driss l’homme de sa vie qu’elle cherchait, Aicha vient de découvrir que son cœur est encore vierge, jamais encore assouvi d’un vrai amour, comme celui qu’elle vient de ressentir pour Driss, et non pas seulement physique, comme celui qu’elle a eu malgré elle pour said, mais elle sentit un attachement et une force qui font de Driss, le nouvel air pur qu’elle veut respirer éternellement avec son premier et dernier amant,
Subitement elle se sentit lasse, vulnérable, oui lasse! De ces nuits de servitude et de cette vie de fourbe, elle planifia de se faire garder par lui pour le moment, et si c’est possible de l’épouser par la suite, surtout qu’il est alcoolique autant qu’elle, l’idée de retourner chez Hadda l’épouvantait, de plus Driss avait les moyens de lui assurer sa dose quotidienne d’alcool et de nicotine dont elle était éprise totalement, dorénavant, elle était résolue de défendre son premier amour, au risque de se suicider que de le perdre; certes son corps a été injustement souillé depuis son adolescence à ce jour, mais son cœur est resté chaste et fermé et ne s’est ouvert sincèrement qu’à Driss.
Quant au banquier il était moins touché par l’alcool, grâce à sa fonction, mais dès la tombée de la nuit, il ne pouvait s’empêcher de boire, surtout ces derniers temps en compagnie de sa maîtresse qui lui faisait du strip-tease et lui dansait aussi, sur le rythme oriental avec un talent de star, on dirait une déesse de l’amour avec un beau corps humain, de pâture sexuelle comme disait l’un de ses poètes préférés. Le temps passe! Et passe vite encore, surtout avec cette habitude de s’enivrer continuellement, avec ce train de vie.
Driss aurait voulu ne plus travailler pour savourer avec Aicha tout le temps, les délices réels de leur vie amoureuse, comme dans un rêve idyllique sans fin.
Mais hélas! Ces derniers temps il arrivait difficilement à couvrir ses nouvelles dépenses, malgré cette gène, dont il n’était pas habitué, il n’arrivait pas à accepter l’idée de se séparer de sa maîtresse, il se disait qu’il l’aimait tout simplement charnellement, mais au fond, il l’aimait tout simplement comme un homme qui aime une femme passionnément.
Depuis quelle est avec lui, il n’a jamais pensé la tromper, chose étrange pour lui, avant Aicha, il ne savait s’éprendre d’une femme, ni lui être fidèle.
Pour ne manquer de rien, il contracta un crédit de consommation immédiate à sa propre banque, il ne lui servit que de palliatif provisoire, car après quelques temps de Week-end mondains, la gène d’argent revint plus vite qu’il ne l pensait.
Devant l’impasse et sous l’instigation de sa maîtresse, il fit un autre crédit qui subit aussitôt le même sort, elle le supplia encore de faire un troisième crédit, cette fois en menaçant de le quitter et retourner travailler à la boite de nuit,
Chose impossible pour elle, mais elle voulut savoir à quel point, il pouvait se sacrifier pour elle… Il préféra le supplice des crédits que de la prendre, ou de demander de l’argent à ses parents, cela risque d’éveiller leurs soupçons, il ne peut maintenant s’imaginer de vivre sans elle, car elle seule, connaît ses points faibles, ses habitudes et ses perversions,
Pour lui sa bien-aimée est une savante de l’amour physique, elle est pour lui d’une beauté féerique, elle sait le rendre heureux par sa présence, par son corps harmonieux et splendide au lit; Il toucha la somme, la veille de l’anniversaire de sa rencontre avec Aicha, et décida de l’épouser le plutôt possible pour la désarmer définitivement de penser le quitter un jour…
Il l’épousera d’abord à l’insu de ses parents, par la suite il les mettrait devant le fait accompli, surtout s’ils arrivent à mettre au monde, le plutôt possible, un premier enfant, pensa-il. Il pensait aussi des fois, ces derniers temps dans son for intérieur de finir avec l’alcool et inciter avec le temps Aicha de faire de même. Ses intentions étaient bonnes et sincères, il s’imaginait un homme pieu, respectable, rangé et père de famille.
Pour fêter cet anniversaire, il apporta avec lui deux bagues de mariage, qui firent galvaniser Chouchou de plaisir et de joie, le degré très fort de cette joie et de cette surprise lui firent sentir un léger malaise, qu’elle préféra garder sous silence et l’ignorer de peur de gâcher cette heureuse soirée.
Il réserva pour cette soirée inoubliable, beaucoup plus d’alcool que d’habitude, plus un dîner abondant et copieux à eux seuls, ils restèrent à boire, s’embrasser, danser, et s’étreindre, jusqu’à une heure tardive de la nuit, pendant le reste de la soirée il avala une pilule viagra.
Ils firent l’amour autant que la première fois, de leur rencontre, Aicha tremblante et suante, se sentit subitement fatiguée, elle attribua sa fatigue à l’alcool et à la joie de cette surprise de bagues de mariage.

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Elle gémissait et râlait sous les assauts hystériques de son amant, elle sentit qu’il l’habitait toute entière, tout à coup, elle cria d’une voix anormale et étouffée Driss!!! Mon amour !!! à la suite d’une crise cardiaque dont elle ne sortit point, elle rendit l’âme sous son amant, futur époux !!!
Driss sous l’effet de l’alcool, ne sut qu’elle était morte que le matin, encore allongé sur le corps glacé et inanimé, il se dégagea d’elle.
encore la tête tournante, par l’effet de l’alcool et comme dans un rêve macabre, un spectacle horrible s’offrit à lui, Aicha toute nue, s’était éteinte avec un sourire étrange, indescriptible, figé sur son visage convulsé, aux yeux agrandis, une peur bleue s’empara de lui, il réalisa la catastrophe, la perte de Aicha, la honte, la police, la banque, la famille et dans un instant de folie et de lâcheté, encore tout nu, sauta du quatrième étage de son studio et mit fin lui aussi à sa vie.

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Au cimetière, Rachida, et Mohamed firent enterrer en pompe, les deux amoureux, considérés fiancés, l’un prés de l’autre, avec leurs bagues de mariage.
Mariage ! Que peut-être – Dieu le miséricordieux, accordera t-il à eux à l’au-delà, sa miséricorde et sa clémence, en les unissant au Paradis, par le lien du mariage éternel.

 

ABKARI Mostafa

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