Fatima Amahzoune : Artiste Peintre
8 Mars 2017
Journée Internationale de la femme
A cette occasion :
Lemarocjournal a rencontré Fatima Amahzoune jeune à l’Institut Royal de la culture Amazighe
À Rabat
C’est une jeune femme, fière d’être amazighe, belle et féminine. De sa personne émane un charme attirant.
Elle était assise sur le coin d’un fauteuil, détendue, absorbée par la lecture d’un bouquin.
Me voyant s’approcher d’elle avec le responsable de la presse de l’institut royal de la culture Amazighe, elle se leva, marquant sur son visage sympathique, un large sourire de bienveillance, ce qui accentua encore plus son charme.
Faisant fi aux entretiens habituels je l’invite à parler de sa personne et de son talent depuis son enfance.
En tant que femme de plume elle commence ainsi :
Fatima Amahzoune :est née en 1968 à Khénifra, où elle a grandi et avoir fait ses études primaires et secondaires, entre autres , elle a étudié pendant deux ans à l’Institut « Informatique et gestion », et décrocha un diplôme en la matière, ce qui lui aurait permis de se recruter facilement, soit au secteur privé soit secteur public, mais elle savait qu’elle n’était pas faite pour la bureaucratie, encore moins pour un job de dépendance et de subordination, ses aspirations étaient tout autres que celles d’une simple fonctionnaire, cloitrée dans un bureau pendant au moins huit heures par jour.
Depuis son enfance, elle aimait la nature, rêvait d’être un ange avec des ailes, volant avec grâce, dans les bois, ou au-dessus des roses et des fleurs, qu’elle adorait,
Elle aimait aussi fiévreusement, les beaux paysages situés aux environs de sa petite ville natale
Aujourd’hui elle se souvient encore, de cette période d’enfance, quand tôt le matin, en plein printemps, elle sortait de chez elle, à l’insu de sa mère pour aller se promener et admirer la verdure et le soleil radieux naissant.
Elle aimait fouler avec joie et bonheur la rosée scintillante, exposée sur l’herbe drue,
Comme elle aimait aussi voir les plaines et les prairies clairsemées, de fleurs sauvages multicolores et naturelles,
Ce qui la rendait le plus heureuse, c’était quand elle marchait sur l’herbe et mouillait ses mains de rosée et de givre et les portait à son visage, en guise de le laver, cette sorte d’application lui faisait toujours sentir l’embaume bénéfique de l’herbe,
Fatima transportée de joie, enleva ses chaussures, les tenant chacune à sa main, elle piétina et foula l’herbe en courant, les cheveux en l’air, au bout d’un moment elle s’arrêta, essoufflée et cria en balançant ses chaussures :
J’aime les fleurs !j’aime le printemps ! Comme il fait beau ! dit-elle.
Illico elle s’étendit, prés d’un arbrisseau, le dos sur l’herbe, sans prêter attention à ses effets qui se trempaient légèrement par l’effet du givre et de la rosée, elle restait dans cette position un bon moment, les yeux ouverts, rêvassant et admirant le ciel bleu et ensoleillé.
Au bout d’un moment elle s’endormit, respirant l’air pur matinal.
Le trot d’une carriole, passant pas loin d’elle, la réveilla en sursaut, vite elle mit ses chaussures et commença à cueillir plusieurs fleurs sauvages, qu’elle tria selon leur couleur, ce qui lui permit d’avoir un grand bouquet de fleurs multicolores.
Fatima satisfaite de son escapade, mit les fleurs sous son bras et pressa le pas pour arriver à la maison, avant que sa mère ne se réveille.
En entrant à la maison sans faire de bruit, elle se rassure, sa mère n’est pas encore réveillée, elle veut lui faire la surprise, en lui offrant ce superbe bouquet de fleurs, parce que sa mère elle aussi, est éprise de la nature et des fleurs.
Fatima Amahzoune, depuis avoir cessé ses études et jusqu’à 1996, œuvrait avec force à l’ombre, elle ébauchait des toiles de peinture naturelle et abstraite, écrivait des poèmes, et se consacrait avec amour aux Arts culinaires, en inventant de superbes plats Amazighes du moyen Atlas.
En 1997, la chance lui sourit, sa première toile de peinture, voit le jour.
En 2002, elle fit sortir son premier poème à Paris, rédigé en Français, sur Moha Ouhammou Zayani, figure emblème de l’histoire et de la résistance marocaine, sous le protectorat Français (il s’avère que ce résistant et martyr est le Grand père de Fatima Amahzoune ).
En 2006, encouragée par ses amies, de la communauté diplomatique internationale de Paris, elle publie un livre sur les Arts culinaires : une berbère à l’œuvre culinaire maison d’édition ( OKAD )
En 2012, le hasard veut que Fatima Amahzoune, rencontre, une grande figure Amazigh, Mahjoubi Ahardane, peintre, homme politique et résistant, en tant qu’Artiste Peintre, il est de renommée mondiale, elle lui montre quelques uns de ses écrits et de ses dessins, appréciant ce qu’elle fait, il la félicite et l’encourage de continuer ses créations, en matière de peinture, de poésie et d’écriture ( à noter que le mari de Fatima Amahzoune est un Fan de Mahjoubi Ahardane).
Durant cette même année de 2012, elle met sur pieds son atelier de peinture qui comprend aujourd’hui cinquante toiles entre peinture naturelle et abstraite.
En 2015, elle publie un livre à l’édition Marsam, Poésie et Peinture. Sous le titre : Espoir
Fatima Amahzoune, avec passion, continue dans le chemin d’écriture, elle vient d’achever un nouveau livre, qui s’intitule ; La cuisine Amazighe du Moyen Atlas.il est encore sous pression.
Après cette tirade, notre poétesse, Fatima Amahzoune, conclut ainsi : Enfin je tiens à remercier votre journal et votre site électronique pour tout le travail assidu qu’il entretient pour transmettre le savoir et la culture à travers le monde, je tiens aussi à travers cette tribune, à remercier les personnes qui m’ont aidée et encouragée à aller de l’avant et partager ma passion artistique et poétique, avec un large public, comme je tiens particulièrement à remercier :
– Monsieur Mahjoubi Ahardane
– Salwa Tazi
– Karima Yatribi
– Mouna Bayoud
– Mohamed Sellak.
Lemarocjournal.com
Abkari Mostafa